De nos jours, l’agilité est devenue un élément clé pour les entreprises qui souhaitent s’adapter rapidement aux changements et tirer le meilleur parti de leurs projets.
Parmi les différentes les approches agiles, Scrum se positionne en tête. C’est la méthodologie privilégiée pour la gestion des projets en équipe, en particulier dans le domaine du développement informatique.
La méthode Scrum fait ainsi partie des méthodes agiles qui permettent aux entreprises d’améliorer leur gestion de production et la productivité des employés. À ce jour, il existe deux méthodes principales : Scrum et Kanban.
Scrum tire son nom de l’univers du rugby, où la mêlée « scrum », permet de relancer le jeu sur de nouvelles bases.
C’est dans cette optique que la méthode Scrum a été conçue pour offrir une approche dynamique et participative du développement de projets. Elle met l’accent sur la communication, la réactivité et la flexibilité. Elle permet ainsi aux équipes de s’adapter aux imprévus et de maximiser leur productivité.
Dans cet article, nous plongeons dans les principes fondamentaux de la méthode Scrum.
Nous explorerons les rôles, les événements et les processus clés qui font de Scrum un framework puissant.
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Qu’est-ce que SCRUM ?
Quelques chiffres et histoire
Pour une définition claire, la méthode Scrum ou Agile est tout simplement une approche consacrée à la gestion de vos projets. Elle est l’une des méthodes agiles les plus faciles à comprendre. Elle vous aidera principalement pour planifier votre projet d’équipe.
Ce terme anglais signifie “mêlée”, il a fait son apparition dans les années 1980 grâce aux deux professeurs Ikujiro Nonaka et Hirotaka Takeuchi. Ils décrivent ce terme comme une approche de développement de produits plus avantageuse.
C’est une méthode de travail qui changera votre manière d’interagir lors de la production d’un produit en groupe.
Le principe est de réaliser un projet en équipe tout en étant disposé à le réorienter durant son lancement.
Pendant le XIXᵉ siècle, cette pratique était généralement comparée au rugby. Elle prend bien évidemment en compte la méthodologie agile en faisant participer la Team de façon active et participative.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, celle-ci n’est pas établie à l’aide d’un raisonnement, mais plutôt de l’expérience et de l’observation.
Comme dit dans l’introduction, il existe une autre méthode qui se nomme Kanban.
Vous pourrez également retrouver un guide Ici pour avoir plus de précision. Cette dernière reprend en grande partie les mêmes objectifs, mais n’est pas entièrement réalisée de la même manière.
Scrum est le framwork agile le plus répandu. Les entreprises l’utilisent comme leur méthodologie de gestion de projet unique mais aussi de manière hybride.
Les 3 piliers de SCRUM
Le premier pilier de Scrum est la transparence. Cela signifie que toutes les informations, les avancées et les obstacles doivent être visibles et accessibles à tous les membres de l’équipe. Cette transparence favorise la confiance, la collaboration et permet à l’équipe de prendre des décisions éclairées.
Le deuxième pilier est l’inspection régulière. Scrum encourage l’équipe à inspecter en permanence son travail et à s’assurer que les objectifs sont atteints. Cela se fait à travers les fameux « sprints » – des itérations de travail délimitées dans le temps. À la fin de chaque sprint, l’équipe examine ce qui a été réalisé et s’adapte si nécessaire. Cela permet d’ajuster le cap, de maximiser l’efficacité et de livrer des résultats de grande valeur.
Enfin, le troisième pilier de Scrum est l’adaptation. Dans Scrum, l’équipe doit être agile et flexible pour s’adapter aux changements. Les besoins du client peuvent être réévalués, de nouveaux défis peuvent survenir, et l’équipe doit être prête à s’ajuster rapidement. Cela nécessite une mentalité ouverte, une communication continue et la volonté d’apprendre et de grandir ensemble.
Les 5 valeurs de SCRUM
La première valeur de Scrum est le courage. C’est une valeur qui encourage l’équipe à innover, à exprimer ses opinions et à se soutenir mutuellement dans les moments difficiles.
La deuxième valeur est l’engagement. Dans Scrum, l’engagement signifie que chaque membre de l’équipe s’investit dans la réalisation des objectifs. Ils sont responsables de leurs tâches et sont prêts à faire tout ce qui est nécessaire pour atteindre les résultats attendus. C’est une valeur qui favorise la confiance, la responsabilisation et l’esprit d’équipe.
La troisième valeur est le respect. Les membres de l’équipe se doivent de respecter, d’écouter les opinions de chacun et d’apprécier les contributions individuelles.
La quatrième valeur est la focus. Il s’agit d’une valeur qui guide les membres de l’équipe dans leur travail quotidien. Chaque membre, qu’il agisse des développeurs, du Product Owner ou du Scrum Master, doit garder une attention soutenue sur les objectifs et les priorités du sprint en cours.
Enfin, la cinquième valeur est l’ouverture au changement. L’équipe doit être prête à remettre en question les plans établis, à apprendre de ses expériences et à s’adapter rapidement aux changements. C’est une valeur qui encourage la souplesse, l’apprentissage continu et l’amélioration constante.
Les principes opérationnels de SCRUM
Scrum repose sur six principes opérationnels qui sont essentiels pour le déploiement complet du framework Scrum au sein de l’entreprise.
Le premier principe est le processus empirique. Contrairement à une approche prédictive qui établit un plan détaillé sur plusieurs années, Scrum se base sur l’observation et l’expérimentation. L’équipe Scrum utilise les informations disponibles à un instant précis pour prendre des décisions et agir de manière factuelle.
Le deuxième principe est l’auto-organisation. Une équipe Scrum doit être auto-organisée, ce qui signifie qu’elle dispose d’un pouvoir décisionnel et est capable de prendre des décisions rapides pour résoudre des problèmes complexes et livrer les sprints dans les délais impartis. Chaque membre de l’équipe est responsable de sa façon de travailler et s’engage à améliorer ses pratiques.
Le troisième principe est la collaboration. Travailler ensemble et favoriser l’intelligence collective est essentiel pour atteindre les objectifs du sprint. La collaboration ne se limite pas aux développeurs, mais inclut également le Product Owner et les parties concernées. Cela implique de maintenir une communication constante, d’impliquer les utilisateurs finaux et de prendre en compte leurs retours d’expérience pour améliorer le produit.
Le quatrième principe est la priorisation basée sur la valeur. Scrum met l’accent sur la valeur apportée et perçue par le client. L’équipe Scrum doit donc prioriser les tâches en fonction de leur importance et de la valeur qu’elles apportent aux objectifs du client et aux utilisateurs finaux. Cette priorisation est un processus dynamique qui évolue constamment en fonction des besoins changeants.
Le cinquième principe est la limitation dans le temps. Chaque événement Scrum doit se dérouler dans un cadre précis et dans un temps limité. Cela permet d’éviter les réunions interminables et de préserver l’efficacité de l’équipe.
Le sixième principe est le développement itératif. Scrum reconnaît que les besoins évoluent constamment. Pour développer des produits de qualité répondant aux attentes des clients et utilisateurs finaux, Scrum privilégie les cycles de développement itératifs. Au lieu de développer un produit dans sa totalité, l’équipe Scrum développe et livre les fonctionnalités de manière incrémentale, permettant ainsi une mise en production plus rapide et une adaptation continue en fonction des retours des utilisateurs.
La répartition des rôles
Pour un travail réussi, l’équipe se doit de se diviser les tâches, et donc automatiquement l’équipe. Elle se compose de trois différents pôles :
Le Scrum Master
Les Scrum Masters jouent un rôle crucial dans la coordination du développement d’un produit ou d’une fonctionnalité, en utilisant la méthode Scrum. Sa mission est d’encadrer, coacher les membres de l’équipe. Il veille à respecter les principes et les valeurs de la méthodologie Scrum.
Les Scrum Masters jouent un rôle crucial dans la coordination du développement d’un produit ou d’une fonctionnalité, en utilisant la méthode Scrum. Sa mission est d’encadrer, coacher les membres de l’équipe. Il veille à respecter les principes et les valeurs de la méthodologie Scrum.
Le Product Owner
C’est le “propriétaire du produit” en anglais, il est l’équivalent du chef de projet. Il doit satisfaire au maximum les besoins des clients. Il manage son équipe tout en interagissant avec elle. Le Porduct Owner valide chaque étape et il est responsable de la gestion du product blacklog. C’est le boss de l’équipe !
L’équipe de développement
Elle contient tous les développeurs du projet qui sont généralement composés de 6 à 10 membres. Aucune hiérarchie n’est appliquée pour ces derniers même s’ils possèdent différentes compétences. L’équipe de développement est là pour transformer le produit et le réaliser de A à Z. Ces derniers peuvent être des développeurs, des testeurs ou des architectes…
L’équipe est, de ce fait, composée d’au maximum 12 membres, qui mettront à bien ce projet.
Les événements de la méthode Scrum
Comme dit précédemment, cette méthode est assez active et plusieurs “étapes” sont instaurées. Il existe quatre événements clés : le sprint planning, le daily Scrum, la Sprint review et la rétrospective. Tous ces événements se déroulent à l’intérieur du sprint et se répètent régulièrement.
Le Sprint
Le sprint, c’est l’élément central de Scrum.
C’est un cycle de développement court, qui dure généralement entre une et quatre semaines.
Il permet de donner vie au produit de manière itérative.
Pendant le sprint, l’équipe Scrum se concentre sur la transformation d’un élément du Product Backlog en une incrémentation, c’est-à-dire une partie du produit fonctionnel et utilisable par le client.
La durée du sprint est un équilibre délicat. D’un côté, il doit être aussi court que possible pour permettre une livraison plus fréquente du produit et des retours clients plus fréquents. D’un autre côté, il doit être suffisamment long pour permettre de créer la valeur de manière significative.
L’objectif principal du sprint est de livrer une nouvelle incrémentation du produit de qualité au client, en respectant l’objectif de sprint défini au préalable. Il s’agit d’une étape importante pour avancer vers la réalisation du produit final.
Pendant le sprint, l’équipe Scrum, composée du Scrum Master, du Product Owner et de l’équipe de développement, travaille en étroite collaboration pour atteindre cet objectif. Chacun des membres de l’équipe joue un rôle clé dans le processus.
Le premier sprint démarre dès le début du projet agile, et à partir de là, un nouveau sprint démarre dès que le précédent est terminé.
Au début du sprint, toutes les sous-tâches à réaliser écrites sur des pense-bêtes de couleur et classées dans un tableau. Trois colonnes séparent le tableau :
- À faire
- En cours
- Ce qu’il reste à faire
C’est lors Daily Scrum que ce tableau est rempli ou modifié.
L’important, c’est que chaque sprint se concentre sur la livraison d’un incrément fonctionnel et utilisable du produit. C’est la clé pour obtenir des retours précieux et améliorer le produit au fil du temps.
Le Daily scrum / La mêlée quotidienne
Pour bien respecter la méthodo Scrum ou Agile, vous devez réaliser chaque matin une petite réunion avec tous les membres. Cette dernière est appelée mêlée quotidienne ou encore scrum meeting, daily scrum. Elle ne doit pas être longue : entre 5 et 15 minutes.
Son but est d’aligner et d’ajuster les actions du jour et de répartir les tâches.
Des questions sont posées à l’intégralité des membres pour faire le point dans les tâches réalisées. Trois questions sont généralement posées :
- Qu’avez-vous réalisé la veille ?
- Avez-vous rencontré des problèmes ?
- Que devez-vous faire aujourd’hui ?
Elle vise à motiver les troupes tout en leur rappelant leurs objectifs. Le Scrum Master pourra les conseiller en ce qui concerne les problèmes qu’ils ont eus. Il n’hésitera pas à vous rappeler le principe de la méthode agile.
Cette réunion est principalement dédiée aux développeurs et ne doit pas être considérée comme un rapport d’avancement.
La mêlée quotidienne se déroule debout, dans un lieu et une heure de démarrage constants pour faciliter sa tenue.
Toutes les problématiques remontées nécessitant une discussion approfondie sont traitées en dehors des daily scrum.
La Sprint review
La Sprint Review se déroule à la fin de chaque sprint, sa durée dépend de la durée du sprint lui-même, souvent entre 5 à 1 h
C’est l’occasion pour l’équipe Scrum de présenter le travail accompli et l**’incrément de sprint** au client et aux parties prenantes du projet.
Cependant, cette réunion va au-delà d’une démonstration du produit en cours de développement. C’est un véritable moment d’échange et de collaboration entre l’équipe Scrum et les parties concernées.
On discute du travail réalisé, des fonctionnalités livrées et des décisions à prendre pour les futurs sprints et le développement du produit. Cette réunion permet également de créer une boucle de renvoi positif, où les retours du client et des utilisateurs finaux sont recueillis et pris en compte pour améliorer le produit.
L’objectif principal de la Sprint Review est de valider l’augmentation du produit livré et de générer des retours importants. Ces retours permettent à l’équipe Scrum de réévaluer et de reprioriser les éléments du Product Backlog, afin de s’assurer que le produit final répond parfaitement aux attentes et aux exigences du client.
Les résultats attendus de la Sprint Review sont multiples. Tout d’abord, il s’agit de valider l’incrément de produit livré, en s’assurant qu’il répond aux critères de qualité et aux attentes du client. De plus, cette réunion permet de générer des retours précieux du client et des utilisateurs finaux, qui seront pris en compte pour orienter les prochaines étapes du projet Scrum. Ces retours peuvent entraîner des ajustements dans le Product Backlog et permettre une amélioration continue du produit final.
La rétrospective
Après la Sprint Review, vient un autre événement clé dans Scrum : la rétrospective. C’est le moment où l’équipe Scrum se rassemble pour faire le bilan du sprint et trouver des pistes d’amélioration, afin de progresser en continu sprint après sprint.
La rétrospective appartient uniquement à l’équipe Scrum : Product Owner, le Scrum Master et les membres de l’équipe de développement.
C’est un temps de débriefing où les membres de l’équipe se remettent en question et cherchent à améliorer leurs pratiques. Il existe différentes façons de conduire une rétrospective, mais toutes visent un objectif commun : identifier ce qui s’est bien passé pour renforcer ces bonnes pratiques, et ce qui s’est moins bien passé pour trouver des axes d’amélioration.
Son objectif est d’identifier au moins un axe d’amélioration à mettre en place dès le prochain sprint.
Sa durée dépend également de la durée du sprint lui-même.
Le vocabulaire Scrum à connaître
Lorsque vous plongez dans l’univers de Scrum, il est important de comprendre les termes et le vocabulaire spécifique qui lui sont associés. Cela vous aidera à transmettre avec les concepts clés et à communiquer efficacement avec les autres membres de l’équipe Scrum. Voici donc quelques termes incontournables à connaître :
Le product backlog
Il s’agit de la liste des tâches et exigences à réaliser classées de manière hiérarchique. Bien évidemment, les exigences du client ne cessent de s’améliorer et de changer. Le product backlog est donc régulièrement amené à évoluer. Ces éléments sont décrits en termes de fonctionnalités, d’améliorations ou de corrections et sont priorisés par le Product Owner.
Souvent comparé à un cahier des charges, il diffère cependant grâce à sa flexibilité et son périmètre évolutif.
Le Burndown Chart
Aussi appelé graphique d’avancement scrum, il indique l’avancement du projet dans les tâches du sprint backlog.
Le tracé de ce graphique représente le temps de travail restant. Ce dernier à pour unité l’heure. Il permet à l’équipe de suivre sa progression et d’ajuster son rythme si nécessaire.
La user story
La user story est une fiche qui récapitule toutes les tâches données par le client. Chaque user story décrit de manière simple et compréhensible ce qu’il faut faire, pour qui et pourquoi. Elle fournit les informations essentielles pour estimer le travail nécessaire à sa réalisation. Une user story contient généralement un nom, une brève description et des critères d’acceptation pour déterminer quand elle est terminée. Elle facilite le dialogue avec le client et/ou l’utilisateur pour une compréhension claire de la fonctionnalité à développer.
Scrum Guide
Le scrum guide est un guide qui permet d’avoir toutes les consignes à respecter pour réaliser ce processus. Il sera nécessaire si vous désirez la réaliser parfaitement sans vous tromper et ni avoir trop de mal.
Nous vous conseillons donc à la fois de réaliser des formations disponibles en ligne et d’y rajouter la lecture de Scrum Guide.
Pour conclure, on peut dire que le processus Scrum est assez simple à comprendre.
En revanche, il n’est pas vraiment simple à réaliser et certaines entreprises peinent à le mettre en place. Généralement, ce sont les start-up qui appliquent ce projet lors de leur commencement.
Pour ce faire, nous vous conseillons de suivre le processus à la lettre pour n’oublier aucune étape et faciliter cette approche. Vous pourrez utiliser le guide Scrum pour réaliser vos recherches si vous désirez vous informer plus précisément et mieux comprendre ce procédé. Ce dernier est assez simple à comprendre, car il est très bien détaillé.
Chaque méthode, cadre agile présente ses avantages et inconvénients. Il faut prendre en compte le fait que cette méthode nécessite un engagement important, de la part de l’équipe mais également des parties prenantes.